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La tache: réalisée avec ou sans outil, la matière est projetée ou déposée par un geste plus ou moins contrôlé. Elle ne devient tache qu’à partir du moment précis où elle touche la toile. C’est là, abandonnée par le geste, que la peinture est renvoyée à la complexité de sa mécanique des fluides. D’où l’importance des épaisseurs du flux. Une pâte visqueuse résistera lentement à l’expansion et recouvrira la trame de la toile. Fluide, elle se répandra rapidement et s’imprégnera dans la toile. C’est bien quand elle est laissée à elle-même - certes accentuée par la vitesse du geste - que la tache revêt son

aspect chaotique, son caractère hasardeux, son air de catastrophe.

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